Respect de la personne-Syndrome de proximité

 

RESPECT DE LA PERSONNE

 

Je ne suis pas respecté (e). Il ne me respecte pas. Je manque de respect. Je ne sais pas dire non. Je ne suis pas à ma place. Je ne suis pas entendu (e).

La proximité et la transparence, en excès, induisent un syndrome pathologique. Le travail thérapeutique dans cette configuration vise à rétablir la médiation, la place, la distance de la personne, dans ses rapports à autrui et à elle même.

Se faire respecter comme personne singulière c’est dire non au désir de l’autre, quand il ne convient pas. C’est aussi être entendu. C’est avoir sa place. La place de chacun est une donnée fondamentale de notre existence. Elle est liée au Nom, celui qui nous porte et que l’on porte.

Le respect et l’anonymat sont deux opposés qui réunissent la place et le Nom. Le syndrome nécessite le ré-apprentissage de la distance des uns aux autres, et donc de la place de chacun.


C’est un travail sur l’identité, sur le Nom, sur sa place dans la lignée, qui s’engage ainsi pour celles et ceux que le Respect interroge. Donc la famille, les antécédents, les rapports entre les générations.

Dans le rapport à autrui, c’est la retenue qui constitue le Respect. En effet, le Respect c’est la distance. Elle met en place la modération, la mesure, la tempérance dans le rapport à l’autre et à soi-même.


Les formules de politesse, le vouvoiement, les attitudes corporelles contrôlées, l’expression orale juste, contribuent à la mise en place de cette distance salutaire, à partir de laquelle tout est possible. Y compris se faire respecter !

Dans le cas contraire les échanges sont intrusifs, parfois fusionnels, et ne permettent pas le respect de l’intégrité des personnes. C’est la porte ouverte à tous les abus. Dans la relation de travail, comme dans les relations familiales ou privées. Le respect, c’est une affaire d’intégrité.

Aujourd’hui avec les écrans et les messageries instantanées la réponse du « tac au tac » est exigée en permanence. Mais l’instantané écrase la distance, ne serait-ce que temporelle, il abolit le temps et donc la possibilité d’utiliser la formule médiatrice qui inclut le Respect.
Nous sommes passé de la spontanéité, joyeuse et enfantine, qui sied aux enfants justement, au « sur le champ ». C’est la première chose qui est enseignée dans les écoles : laisser la spontanéité aux moments adéquats, familiaux ou amoureux ou de détente par exemple. La mise en place d’un relationnel d’adulte à adulte se caractérise par le respect de l’autre et donc de soi. Un peu de distance permet de prendre en compte l’autre.

Nom ==> Place ==> Identité ==> Distance ==> RESPECT